Pierre Ponchardier

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Pierre Ponchardier
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
TambacoundaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Officier de marine, résistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Distinctions

Pierre Ponchardier, né à Saint-Étienne le et mort au Sénégal le (à 51 ans), est un résistant et contre-amiral français.

Il est en 1945, le premier chef de corps du commando SAS B en Indochine, futur Commando Ponchardier. En 1956, il crée la demi-brigade de fusiliers marins en Algérie.

Officier résistant[modifier | modifier le code]

Pierre Jean Arnaud naît le à Saint-Etienne (Loire) dans une famille d'industriels. Son père est Arnaud Ponchardier et sa mère Louise Quaglia. Il a un jeune frère, Dominique, né en 1917[1].

Formation d'officier[modifier | modifier le code]

Sous-marin Galatée dans le port d'Oran en 1932.

Après l'École navale à Brest ou il entre le , Pierre Ponchardier est affecté sur le croiseur-école Edgar Quinet, École d'application des enseignes de vaisseau[2]. Il rejoint ensuite de 1930 à 1932, le croiseur Duguay-Trouin, dans les Forces maritimes d'Extrême-Orient. Enfin, de 1932 à 1934, il est affecté sur le sous-marin Galatée, basé à Bizerte.

Attiré par l'Aéronautique navale suit les cours de pilotage 1934 à la BAM Hourtin (Gironde) puis de 1934 à 1935 de l'École d'application de l'Armée de l'air à Versailles.

En 1935, il est pilote dans l'escadrille E7, stationnée sur la BAM Karouba (Tunisie). Lieutenant de vaisseau en 1937, il sert dans l'aéronavale comme chef d'escadrille. il est affecté sur le croiseur Lamotte-Picquet.

À la fin de la bataille de France, il refuse la défaite et, depuis Bordeaux où son unité s'est repliée, s'embarque avec trente de ses pilotes sur un bateau à destination du Maroc.

1940-1942 : Escadrille 1 B (commandant), base d'aéronautique navale de Port-Lyautey

Résistance[modifier | modifier le code]

De retour en métropole en 1941, clandestinement, il prend la relève du capitaine de frégate Nomy dans l'organisation de résistance que celui-ci, repéré, doit quitter en s'envolant pour l'Angleterre.

Il crée le réseau de renseignement Sosies avec son frère Dominique Ponchardier.

Il est nommé Compagnon de la Libération par décret du .

Officier général[modifier | modifier le code]

Commandements en Extrême-Orient (1945-1952)[modifier | modifier le code]

Création du commando SAS B[modifier | modifier le code]

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il part en Asie du Sud-Est à la demande du chef de l'aéronautique navale française, le contre-amiral Nomy. Il organise le commando parachutiste d'Extrême-Orient SAS B, intégré au Corps léger d'intervention en lors du débarquement de ce dernier à Saïgon.

En , ce commando est de retour en métropole, pour être dissous, une partie de ses éléments rejoignant le commando Hubert.

Commandement de l'aviso Commandant Robert Giraud[modifier | modifier le code]

Pierre Ponchardier est promu au grade de capitaine de frégate ; il commande le groupe de commandos parachutistes de l'Aéronavale en Extrême-Orient, puis le "Commandant Robert Giraud" (1947-1948).

Dinassaut 8[modifier | modifier le code]

Adjoint au commandement de la Marine sur le Mékong (1948-1950), il commande la Dinassaut 8 en , basée à Long Xuyên. Connue comme la « Dinassaut rapide », composée d’hydravions, de 4 ou 2 LCVP, il conduit plusieurs raids dans le golfe de Thaïlande, dans la plaine des Joncs et dans l'ouest de la Vaïco River durant l'année 1948. Il conduit des actions avec une section de marins (ex-HMS Biter), avec la 5e compagnie de la 2e BCCP et les Crabes du 1er escadron du 1er REC. Dissoute le , reformée le par le CC Pasquier de Franclieu, spécialisé dans les opérations de soutien et d'escorte, basé a Cantho.

État-major du commandement en Extrême-Orient[modifier | modifier le code]

Il devient ensuite attaché naval du général commandant les forces armées en Extrême-Orient (1950-1952).

Officier de la Marine[modifier | modifier le code]

De retour d'Asie, il est auditeur au CHEM puis au collège de défense de l'OTAN) (1953-1954). En 1954-55, il commande le porte-avions La Fayette.

De mai à , Pierre Ponchardier sera le premier commandant de la demi-brigade de fusiliers marins, située à Nemours en Algérie. Il met en place dans un secteur de 800 km2 dans l'ouest du pays à la frontière algéro-marocaine, les 3 bataillons de fusiliers marins destinés à participer aux opérations terrestres et sécuriser la frontière.

L'année suivante, il est nommé major général du port de Toulon. En 1957-1958, il reçoit ses étoiles de contre-amiral et commande l'Aéronautique navale en Méditerranée avant d'être nommé sous-chef d'état-major général de la Marine en 1958.

Promu vice-amiral en , il occupe les fonctions de commandant de la zone maritime d'Atlantique sud et de commandant désigné de la base de Dakar.

Lors de son commandement, il meurt le , lorsque le Grumman JRF-5 Goose s'écrase au décollage et prend feu sur le terrain de Tambacounda au Sénégal où il avait fait escale. À la suite de cet accident, ce type d'avions est retiré du service[3].

Son épouse meurt dans l'accident. Leurs obsèques sont célébrées en la cathédrale de Dakar par Mgr Lefebvre et l'inhumation a lieu à Villefranche-sur-Mer.

Hommages[modifier | modifier le code]

En 2015, le septième commando marine prend son nom.

Il existe une « rue Pierre-et-Dominique Ponchardier » à Saint-Étienne (quartier de Fauriel) à proximité des anciens bâtiments de Manufrance reconvertis en pôle tertiaire.

Un quai du port de Villefranche-sur-Mer porte son nom : Quai Amiral Ponchardier.


Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Généalogie de Amiral Pierre », sur Geneanet (consulté le ).
  2. « Pierre Jean Arnaud Ponchardier », sur ecole.nav.traditions.free.fr.
  3. Jacques Moulin, « Grumman G-21B- JRF-5 « Goose » », sur Avions de la guerre d'Algérie, (consulté le ).
  4. « Cote 19800035/353/47543 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  5. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 427-428
  • Michel Zannelli, Les commandos de Ponchardier à la vie à la mort: L'Indochine aventure de notre jeunesse 1945-1946, Saint-Martin-des-Entrées, Editions Heimdal, , 256 p. (ISBN 978-2840485100)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]